lundi 16 janvier 2012

Thomas Grünfeld se passionne pour la décoration intérieure. Il réalise des tableaux-étagères ou encore des tables-juponnées ainsi que des poufs à la fonctionnalité improbable. Puis il compose ses premiers misfits, sorte de bestiaire inspiré de contes et légendes populaires bavarois, les Volpertigers et fait œuvre de taxidermiste. Ses misfits, véritables sculptures, sont des spécimens empaillés dont les configurations mélangent plusieurs espèces animales. Souvent exposés dans une vitrine, ces animaux hybrides s’inscrivent parfaitement dans la tradition des cabinets de curiosité de la renaissance qui traduisaient tous un intérêt particulier pour les phénomènes étranges, qu’ils soient naturels ou artistiques.
Création artificielle, cet animal est déroutant. Dérangeant, instrumentalisé, il est porteur de toutes sortes de fantasmes et ouvre la porte à un univers onirique dans lequel resurgissent aussi nos angoisses les plus profondes. Ses différentes hybridations animalesques ne sont pas sans résonance avec l’actualité scientifique, avec les manipulations et diverses mutations génétiques.

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